SOUS MES PAUPIERES
SOUS MES PAUPIERES
Au réveil, les yeux bouffis, l’esprit rempli de mélancolie
Les mains moites et les pieds tremblants plein de furie.
J’ouvris mes yeux comme j’ouvris cette porte vers le paradis
A peine ai-je quitté le lit que ce cauchemar devenait ma vie.
Sous mes paupières, je réécris les vers que la vie écrit à l’envers
Sous mes paupières, je réinvente le monde, la terre et les mers
La vie est sombre mais sous mes yeux, il y a un peu de lumière
Sous mes paupières, je confesse mes jours païens par des prières
Oh ! combien d’élans lancinants que la vie su éteindre
Oh ! combien d’amours qui finissent par nous étreindre
Et tous ces beaux sentiments que mon égo me fit feindre
J’ai fui mes faiblesses et ce sont mes forces qui me font geindre.
Sous mes paupières, je pleure des larmes pour laver mon destin
Je pleure l’eau bénite qui effacera mes défauts et l’hysope qui me rendra sain
Car j’ai tant commis de frasques et emprunter tant de mauvais chemins
Parce qu’au fond tout ce qui marche dans les enfers n’est pas forcément malsain.
Sous mes paupières, je vois l’agneau et le tigre que je suis
L a nature humaine est un enfer érigé avec les briques du paradis.
Sous mes paupières, dans ces repères enfouis dans l’ivresse de la rêverie
Il y a un fouet qui me rappelle que le bonheur ne se construit qu’en des jours endoloris.
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