LES HEURES OU DIEU S'AHURIT
LES HEURES OU DIEU S’AHURIT
Heure que les horloges oublient de sonner
Chiffre que les maths ne savent pas nombrer
Un millier de tourments s’y déchiffrent
Des rancœurs dont le cœur s’empiffre.
C’est une jeune fleur qui attend la pluie
La pluie viendra et en fera un débris.
C’est un désert sans sable
Et un paradis désagréable.
C’est l’amour farci, le rite impie
Où la vie écrit l’apologie des zombies
Où les joies deviennent des agonies.
Ce sont des heures où les anges ont des ennuis
L’heure où Sainte-Marie est la sexy harpie qui mystifie
L’heure où l’homélie de l’ecclésiaste est un charivari
Le Christ parle de ses soucis et nul ne s’en soucie.
Dieu rugit de colère et nul ne s’en méfie
La mer calomnie l’eau et l’eau s’enfuit
Ces sont des heures où l’intellect abrutit
Amour est religion, l’homme s’est fait anathème
Il y a des moments où les mots désertent les poèmes
Où la Bible est Elégie extrême
Il y a ces matins blêmes où le Saint blasphème
Des jours où le païen fait son carême
Il y a ces matins sombres où le soleil s’occupe de ses problèmes
Des heures où on récolte tout sauf ce qu’on sème
Philanthropie a fait son requiem
Et Androphobie a fait son baptême
Et le monde est un culte occulte où le Diable exulte
Un culte où la race humaine ausculte ses peines adultes.
Pour se purifier la vie veut plus qu’un Messie,
La vie veut un déluge et Dieu en était ahuri
« Plus de Déluge, dit-il vous devez soigner vos prurits »
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