CE PEUPLE A LES SENS ENDORMIS
CE PEUPLE A SES SENS ENDORMIS.
Ici, ils avaient la paix
Ils se sont pourtant fait portefaix
Ils ont quitté les rayons de soleil hardis
Pour dans les ténèbres, allumer des bougies.
Ils ont donné le pain à leur âme assoiffée
Ils ont donné les sentiments à leurs pensées
Et leur raison dans leurs cœurs s’est emprisonnée.
Les gens de chez moi coulent la morve des yeux
Les gens de chez moi coulent les larmes du nez
C’est dans le jour qu’ils font le feu
La nuit, les bois finis, ils se plaignent d’être damnés.
Ils pleurent les portes de bonheur qui se referment
Ils ont cette ardeur béate, pour ces paradis qui se renferment
Et ils manquent d’attention, pour voir ceux qui s’ouvrent.
Ils rêvent du passé et regrettent déjà le futur.
Le temps n’augure que d’atroces blessures
Dans le froid, ils parlent de gelures
Dans le chaud, ils parlent de brûlures.
S’ils savaient que mêmes les paradis ont leurs ennuis
Et que le bonheur est emprunt de mélancolie
S’ils savaient voir
S’ils savaient entendre
S’ils savaient sentir
S’ils savaient toucher, et goutter
Mais mon peuple a ses sens endormis
Elysé GOUNOU
(poeteely@yahoo.fr)
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